La patronne de ZeroWaste France a publié à la sortie du confinement un petit pamphlet qui fait l’effet d’un pavé dans la mare de l’économie circulaire.
Non, le tri et le recyclage ne doivent pas être vus comme une fin en soit, car le système n’est pas suffisamment efficace pour limiter l’impact de nos modes de consommation sur l’environnement !
Le moins, que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’y va pas avec le dos de la cuillère. Chez Hoali on est fan, car le sujet des déchets doit être regardé droit dans les yeux et en tant que consommateurs nous avons besoins du maximum de transparence pour consommer en conscience.
Voici les principaux faits montrés du doigt par l'autrice sur ce GRAND enfumage du recyclage des emballages :
Tous les emballage plastique ne sont pas recyclable 👎
« En France, plus d’un million de tonnes d’emballages plastiques sont mises sur le marché chaque année, dont la moitié ne dispose d’aucune possibilité de recyclage effectif à l’heure actuelle ».
Autrement dit : aujourd'hui, en France, seulement un emballage plastique sur deux peut être recyclé et uniquement s'il est mis dans la bonne poubelle de tri.
Le mythe du recyclage à l’infini 💭
Pour Flore Berlingen, l’économie circulaire sert d’alibi au tout jetable. Elle entretien un mythe qui est que l’on peut créer des boucles hermétiques qui font que tout le plastique que l’on consomme est collecté, puis recyclé pour servir de matière première et être réutilisé pour revenir au début de la boucle.
Or : c'est loin d'être ce qu'il se passe dans la vraie vie. En réalité, « sur les 8,3 milliards de tonnes de plastique produites à ce jour dans le monde, seules 9% ont été recyclées et dans une qualité moindre par rapport à l’objet ou l'emballage de initial ».
Encouragement de la surconsommation 🤑
D’après l’autrice, « le recyclage est devenu un argument de vente pour des objets à usage unique ou à courte durée de vie, en contradiction complète avec les objectifs de réduction des déchets. Des moyens humains et financiers considérables sont déployés à tenter d’élaborer des procédés de recyclage qui resteront imparfaits, pour des emballages ou objets qui ne devraient même pas exister ».
Concrètement : d'une part, « les marques instrumentalisent le recyclage à des fins commerciales, de greenwashing, de marketing" pour augmenter leur chiffre d'affaires à court terme. On peut ainsi voir le recyclage comme une nouvelle justification à la surproduction caractéristique du capitalisme, et qui tient aussi au caractère productiviste de notre économie. D'autre part, "l'argument du recyclage est aussi utilisé à des fins de lobbying pour éviter toute future réglementation contraignante concernant l’usage du jetable ou la fin de vie des produits" qui pourraient venir bousculer les modèles existants et remettre en cause la rentabilité sur le long terme de ces entreprises.
Un livre qui renforce la vision et l’engagement de Hoali ✊
Tout d’abord, il ne faut pas comprendre le livre en ce disant que finalement ça ne sert à rien de trier ses déchets. Si on veut avoir une chance qu’ils soient recyclés, il faut absolument passer par la case tri !
MAIS, il est clair, qu’en tant que citoyen, il ne tient qu'à nous d’améliorer nos comportements de consommation, en se tournant vers des produits éco-conçus et pour lesquels il existe une filière de recyclage sur le lieu de consommation et dans l'idéal sans emballage.
Accompagner ces changements de comportements de consommation afin de réduire notre impact collectif sur l'environnement, c’est la raison d'être de Hoali. Notre application en cours de développement, vous permettra de savoir en fonction du lieu où vous êtes, le niveau de recyclabilité de l'emballage des produits que vous achetez et comment bien les trier (pour qu'il est des chances d'être recyclé 😉).
Flore Berlinguen, Recyclage : le grand enfumage, Rue De L'échiquier
Alexandre Solacolu, CEO et fondateur